La pause café au travail est-elle indispensable ou n’est-elle qu’une perte de temps ? Voilà une question importante que se pose tout employeur. De ce fait, voilà cinq raisons qui vous feront peut être changer d’avis, ainsi qu’un petit résumé des lois applicables à cette pause.
Une augmentation non négligeable de la productivité avec la pause café
Même si cela semble paradoxal du fait que les employés y perdent, en moyenne, 96 heures par an. Ce qui semble assez conséquent. Néanmoins, suite à une étude menée par le MIT, toutes ces heures ne seraient en réalité pas perdues : en effet, il a été démontré que les employés prenant leur pause café ensemble augmentaient leur productivité de 10%.
Un moyen efficace de trouver de nouvelles idées
Ces pauses permettent une véritable émulation intellectuelle et un décloisonnement entre les services. Cela a pour conséquence de favoriser grandement l’émergence de nouvelles idées. En effet, en discutant entre eux, les employés trouvent des idées qu’ils n’auraient sans doute pas réussi à trouver seuls.
Un facteur imparable de la satisfaction des employés
Cary Cooper et Peter Roger, deux éminents professeurs, ont déjà leur avis sur la question : pour eux, les pauses sont véritablement bénéfiques pour la vie sociale au sein de l’entreprise. De ce fait, la pénibilité au travail se fait moins ressentir, faisant donc accroître la satisfaction des employés.
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Un renforcement de la coopération et de l’esprit d’équipe
Divers sondages ont été menés sur le territoire afin de déterminer l’impact des pauses cafés au sein des entreprises. Ainsi, on a pu constater qu’elles permettent d’accroître l’esprit d’équipe pour 79% des employés ayant fait l’objet de ces études. Au sein de ces chiffres, 36% en profitent pour interroger et discuter avec leur patron, tandis que 54% en profitent pour échanger avec d’autres salariés.
Une gestion des crises facilitée
Ces pauses permettent, dans une atmosphère plus sereine, d’aborder certaines questions ou problèmes sensibles pouvant être apparu au sein de l’entreprise. Une étude a ainsi révélé que 20% des gestionnaires d’équipe utilisaient ces pauses pour régler certains soucis.
Que dit la loi sur la pause café au travail ?
La loi encadre au sein du Code du Travail la question des pauses cafés. En effet, l’article L. 3121-33 du Code dit que : « dès que le temps de travail quotidien atteint six heures, le salarié bénéficie d’un temps de pause d’une durée minimale de vingt minutes. Des dispositions conventionnelles plus favorables peuvent fixer un temps de pause supérieure ».
Tout savoir sur le texte de loi
Le salarié doit donc effectuer six heures de travail effectif avant d’être véritablement en droit de prendre une pause de vingt minutes. C’est ce qu’a pu confirmer la Chambre sociale de la Cour de Cassation dans un arrêt du 13 Mars 2001, arrêt n°99-45254.
De plus, ce droit de pause est dû, quand bien même le patron octroierait des pauses de durée inférieures au cours de la journée de travail. En ce sens, la Chambre sociale est venue, dans un arrêt du 23 Mars 2011, n° 09-72956, déterminer que si le ou la salarié(e) effectuait un temps de travail quotidien de plus de six heures et qu’elle ne bénéficiait pas d’un temps de pause de vingt minutes minimum, alors un dédommagement devait lui être dû.
Outre le Code, la circulaire du 24 Juin 1998 relative à la réduction du temps de travail était venue ajouter que, « le cas échéant, cette pause peut être située avant que cette durée de six heures ne soit entièrement écoulée ». Concrètement, le salarié peut très bien prendre sa pause avant d’avoir effectué les six heures de travail requis : c’est d’ailleurs ce qui arrive le plus souvent dans les entreprises où les employés prennent généralement une pause vers 10 heures ou 16 heures.
C’est à l’employeur d’apporter les éléments nécessaires prouvant qu’il s’est correctement acquitté de son obligation d’accorder un temps de pause. Cela a d’ailleurs été confirmé par la Chambre sociale de la Cour de Cassation le 17 Octobre 2012, arrêté n°10-17370.
Concernant les éventuels accords collectifs qui peuvent être prévus par des dispositions plus favorables que l’article L. 3121-33 du Code du travail, certains domaines particuliers les accordent quasi-automatiquement. Ainsi, c’est le cas des centres d’appels, où chaque salarié bénéficie d’une pause d’une dizaine de minutes toutes les 2 heures ou de quinze minutes toutes les trois heures, en fonction des centres. En outre, le Conseil des Prud’hommes de Caen a, dans un jugement du 4 Novembre 2011, octroyé à plusieurs salariés de la société ARMATIS un rappel de salaire correspondant à toutes les pauses qui n’ont pas été prises.
Enfin, il existe une règle particulière concernant les travailleurs mineurs de moins de dix-huit ans. En effet, pour eux, une pause de trente minutes est obligatoire s’ils ont un temps de travail ininterrompu supérieur à 4 heures 30. C’est en effet ce que dispose l’article L. 3162 du Code du Travail.
La pause café doit-elle être rémunérée ?
La loi n’impose pas une rémunération des pauses, néanmoins elles doivent l’être lorsqu’elles peuvent être assimilées à du travail effectif. L’article L. 3121-1 du même Code donne une définition de ce « travail effectif » au sens où « la durée du travail effectif est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l’employeur et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles ».
De plus, l’article L. 3121-2 précise que « le temps nécessaire à la restauration ainsi que les temps consacrés aux pauses sont considérés comme du temps de travail effectif lorsque les critères définis par l’article L. 3121-1 sont réunies. Même s’ils ne sont pas reconnus comme du temps de travail effectif, ces temps peuvent faire l’objet d’une rémunération prévue par une convention ou un accord collectif de travail ou par le contrat de travail ». Ce fut reconnu pour un employé de station-service travaillant seul la nuit, qui devait rester à disposition de l’employeur afin d’accueillir les clients (Chambre Sociale, Cour de Cassation, 13 Janvier 2010, n°08-42716), ainsi que pour un cuisinier contraint de prendre ses repas sur place en raison de son emploi et ne disposant pas de liberté pendant cette période de pause (Chambre Sociale, Cour de Cassation, 4 Janvier 2000, n°97-43026).
Rien n’interdit cependant l’employeur d’imposer à ses salariés de prendre leur pause café sur le lieu de travail. Néanmoins, dans ce cas précis, les employés doivent garder la liberté de pouvoir vaquer à leurs occupations personnelles sans contraintes.