Quels sont les indicateurs d’appréciation de la certification Qualiopi ?

La marque Qualiopi a été dévoilée lors de la mise en application par le Ministère du Travail de la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel. L’objectif de la certification Qualiopi est de garantir, par un audit axé sur 7 critères, qu’une formation visant l’acquisition de compétences professionnelles réponde à un niveau de qualité conforme au référentiel national. Mais alors, quels sont donc ces fameux indicateurs d’appréciation Qualiopi ?

La certification Qualiopi, obligatoire à partir de 2022

Dès le 1er janvier 2022, tous les organismes de formation souhaitant pouvoir bénéficier de fonds publics et mutualisés (CPF, pôle emploi, OPACIFS, etc.) doivent se soumettre à la certification Qualiopi. L’audit préalable à sa délivrance est réalisé sur la base d’un référentiel et effectué par un organisme d’audit certifié par le COFRAC (Comité Français d’accréditation).

Les critères d’audit pour obtenir la certification Qualiopi

La certification Qualiopi est délivrée dès lors que la formation en question répond à 7 critères. Ces 7 critères sont sous-divisés en 32 indicateurs d’appréciation auxquels les organismes de formation doivent se plier pour pouvoir bénéficier de financements par des fonds publics et mutualisés.

1 – Transparence pour le public du contenu de la formation, les délais d’accès et les résultats finaux

L’organisme de formation doit avant tout informer de manière transparente le public sur :

  • les prérequis à la formation,
  • les objectifs visés,
  • la durée,
  • les délais et modalités d’accès,
  • les tarifs,
  • les méthodes de contact,
  • les modalités d’évaluation,
  • les accès handicapés si formation en présentiel.

Il doit également assurer la diffusion des indicateurs de résultats adaptés à la prestation et aux élèves. Enfin, l’organisme de formation doit diffuser les taux de réussite, les options possibles, les équivalences, les suites d’études et les débouchés professionnels accessibles après avoir suivi la formation en question.

certification-qualiopi

2 – Quels sont les objectifs de la formation ?

L’organisme doit pouvoir identifier et formuler avec précision les différents objectifs des formations proposées. Toutes les formations proposées devront par ailleurs s’adapter aux différents publics bénéficiaires, lors de leur conception.

Avant toute chose, l’organisme de formation se doit de valider la cohérence du projet avec les besoins de l’élève et de son entreprise. Elle sera alors en mesure de définir les objectifs de la prestation en fonction des besoins opérationnels du marché. Le contenu et les modalités de formation seront quant à eux adaptés en fonction des besoins du public visé. À partir de là, l’organisme de formation sera à même de travailler sur l’adéquation du contenu du programme de formation avec les exigences de la certification finale.

Enfin, il sera impératif de mettre en place des méthodes d’évaluation des acquis en début de formation.

3 – Savoir s’adapter à chaque apprenant

Il est essentiel d’adapter les formations et les modalités d’enseignement, d’accompagnement, de reporting et les méthodes d’évaluation à chaque élève.

Pour commencer, l’information devra être transparente quant au déroulement de la formation. Il faudra être capable d’adapter le programme de formation aux élèves. Ainsi, il sera nécessaire de mettre en place des méthodes d’évaluation conformes à la certification visée. Des outils pédagogiques seront également proposés, favorisant l’engagement à la formation jusqu’à son terme, afin d’éviter le décrochage.

Dans le cadre d’une formation en alternance, un suivi adéquat devra impérativement être réalisé en entreprise. Par ailleurs, un accompagnement et un suivi socio-éducatif et professionnel seront instaurés, et liés à l’exercice de la citoyenneté. La formation permettra ainsi une initiation au droit du travail, en abordant par exemple les notions de santé et de sécurité au travail.

L’organisme de formation doit enfin se conformer aux directives de l’autorité de certification délivrant le diplôme visé.

4 – Des moyens d’enseignement, techniques et d’encadrement adaptés

L’organisme de formation devra absolument mettre à disposition des apprenants des moyens techniques et humains adaptés à la formation. Des ressources pédagogiques adaptées seront ainsi accessibles à chacun. Bien sûr, les différents intervenants devront être mobilisés durant le processus de formation, afin de rester disponibles pour assurer une formation de qualité. Ils devront se coordonner parfaitement, pour mener à bien leur mission.

N’oublions pas que la présence d’un référent handicap et de personnel sera nécessaire.

5 – Qualification et développement des compétences des formateurs

Afin d’assurer un enseignement de qualité, l’organisme de formation doit s’assurer des compétences des intervenants et formateurs, qu’ils soient internes ou externes. À ce titre, il mettra en place un programme de développement de compétences de ses salariés et prestataires.

6 – Inscription et investissement de l’organisme certifiant dans son environnement

Afin de dispenser des formations adaptées, l’organisme formateur a l’obligation d’actualiser ses connaissances en matière de législation et de réglementation du champ professionnel enseigné. Pour ce faire, il opérera une veille sur les évolutions du secteur d’activité concerné.

Il devra également effectuer une mise à jour régulière des innovations en matière d’enseignement, dans une démarche d’amélioration continue de ses prestations. Pour s’adapter toujours plus à tout type de public et rester accessible, l’organisme devra également mettre en place un dispositif adapté à l’accueil du public en situation de handicap.

L’organisme de formation a parfaitement la possibilité de faire appel à un sous-traitant ou à une société de portage salarial. Il devra toutefois s’assurer que ce dernier se plie au référentiel pédagogique. Dans certains cas, les apprenants pourront être amenés à effectuer des périodes de stage en entreprise. Ils se verront alors offrir un accompagnement et une insertion en entreprise sur mesure.

Quand la formation prend fin, l’apprenant se verra proposer un projet adéquat de poursuite d’étude et d’approfondissement des compétences. Un parcours en apprentissage sera ainsi proposé à l’issue de la formation.

7 – Améliorer et corriger les failles éventuelles

À l’issue de la formation, l’organisme se doit de recueillir les avis et suggestions des élèves, intervenants, financeurs et toutes autres parties prenantes. Suite à cela, des actions correctrices pourront être envisagées, en adéquation avec les appréciations recueillies en fin de formation.

Ces actions correctrices feront l’objet d’un suivi et d’une méthodologie adaptés.

Un audit à renouveler

En vue de l’obtention de la certification Qualiopi, l’organisme formateur doit se soumettre à un audit préalable. Par la suite, un audit de surveillance est réalisé au bout d’environ 18 mois. En cas de non-conformités relevées lors de l’audit initial ou de surveillance, l’organisme doit mettre en place des actions correctrices dans les meilleurs délais et solliciter un contre-audit, afin de s’assurer de sa mise en conformité. 3 ans après la délivrance de la certification, l’organisme formateur doit solliciter un nouvel audit afin de renouveler sa validité pour une durée de 3 ans supplémentaires.

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