Comment créer son auto-entreprise en tant que graphiste freelance ?

La flexibilité est un critère très recherché aujourd’hui par les travailleurs. Dans un monde du travail marqué par l’économie du partage et les prestations de services à la demande, de plus en plus de personnes choisissent de devenir freelance ou indépendant. Le graphiste en fait partie. S’il y a un métier qui se prête parfaitement à ce statut, c’est bien celui du graphiste dès lors qu’il possède les compétences et le matériel nécessaires pour l’exercer. Pour démarrer une activité de freelance, le régime de l’auto-entrepreneur est le plus simple possible. Dans cet article, découvrez comment créer une auto-entreprise en tant que graphiste indépendant.

Tout savoir sur le métier de graphiste freelance

À ne pas confondre avec le designer qui s’intéresse plus à la conception de formes et de graphismes ainsi qu’à l’ergonomie, le graphiste est un professionnel de la communication. Il crée et conçoit des solutions de communication visuelle sous forme de messages et d’éléments graphiques destinés à être appliqués sur tous types de supports. Ce sont les créations du graphiste qui servent de premier contact entre une entreprise et ses prospects. En ce sens, il joue donc un rôle primordial dans la réputation d’une marque et l’atteinte de ses objectifs.

Sous-traiter l’impression pour plus de créativité en tant que graphiste

Bien que le métier de graphiste ne soit pas réglementé en France et qu’aucun diplôme ne soit requis pour l’exercer, le graphiste doit disposer de nombreuses compétences pour réaliser son travail, dont la typographie, le travail d’images et la mise en page. En tant que freelance, il peut se charger lui-même de l’impression de ses documents ou sous-traiter cette tâche. Cette deuxième option, qui consiste à confier l’impression d’une brochure A4 (par exemple à eoz.eu), de flyers, de dépliants ou de prospectus à un prestataire externe, lui donne la possibilité de se concentrer davantage sur l’aspect créatif de son métier.

Le graphiste doit être polyvalent

Le graphiste doit aussi avoir une certaine polyvalence pour s’adapter à toutes les demandes de ses clients qui peuvent venir d’horizons différents. Cette polyvalence doit aussi se traduire par la capacité à produire des solutions qui peuvent s’adapter à tous les types de supports : imprimé (brochure, flyers, plaquettes publicitaires…), digital, illustration ou motion design. Un bon graphiste doit être capable de créer une infographie qui peut être diffusée aussi bien sur un prospectus que sur les réseaux sociaux ou le blog de l’entreprise.

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Comment s’installer en tant que graphiste auto-entrepreneur ?

Comme tout travailleur indépendant, le graphiste freelance doit choisir un statut juridique pour encadrer son activité professionnelle. Il a notamment le choix entre deux structures : l’entreprise individuelle (classique ou micro-entreprise) et la société unipersonnelle (EURL, SASU).

C’est souvent vers la première structure que les graphistes indépendants se tournent en raison de la rapidité et de la simplicité des démarches. Par contre, comme le statut d’entreprise individuelle classique peut leur être défavorable en termes de modalités de paiement des cotisations sociales, le régime auto-entrepreneur est plus apprécié en raison de sa souplesse et de sa facilité d’accès. Une seule déclaration en ligne est nécessaire.

Le graphiste auto-entrepreneur bénéficie aussi d’un régime social et fiscal simplifié. La seule contrainte est de ne pas dépasser le plafond de chiffre d’affaires fixé à 72 500€.

Les étapes pour créer une auto-entreprise de graphiste freelance

Pour devenir graphiste auto-entrepreneur, il est nécessaire de suivre certaines démarches. La première consiste à faire une déclaration en ligne. Pour cela, il faut remplir le formulaire PO AE. C’est la seule déclaration nécessaire pour inscrire votre activité d’auto-entrepreneur graphiste. Elle doit être accompagnée d’un scan ou d’une copie d’un justificatif d’identité.

La déclaration doit être envoyée sur le site du Centre de Formalité des Entreprises ou CFE compétent selon la nature de votre activité. Il s’agit de l’URSAAF pour une activité libérale, de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) pour une activité artisanale et de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) pour une activité commerciale.

Une fois la démarche effectuée, vous recevrez votre numéro Siret auto-entrepreneur, votre code APE auto-entrepreneur et une notification à propos de votre régime d’imposition. Les coordonnées de vos interlocuteurs fiscaux pour la déclaration et le paiement d’impôt et pour obtenir des informations sur les exonérations ou allègements fiscaux vous seront aussi remises. À la réception de ces documents, vous pouvez commencer votre activité et établir des devis ou factures.

Graphiste freelance auto-entrepreneur : activité libérale ou artisanale ?

Beaucoup de graphistes qui souhaitent se mettre à leur compte n’arrivent pas à discerner la nature de leur activité : libérale ou artisanale. Et pourtant, ceci est nécessaire pour aborder les démarches de la création d’auto-entreprise. Il est important de faire la distinction entre ces deux activités :

  • Le graphiste libéral intervient principalement en conseil et propose des prestations intellectuelles et conceptuelles. Il conseille ses clients en matière de communication visuelle et propose des solutions face à une problématique donnée. Si vous choisissez ce statut, votre CFE compétent est celui de l’URSAAF.
  • Le graphiste artisan est un véritable photographe-graphiste. Il assure à la fois les clichés photo, la retouche et le montage en fonction des demandes du client. Sa déclaration d’activité doit être envoyée au CFE de la CMA.

Les obligations fiscales et sociales du graphiste auto-entrepreneur

En choisissant le statut d’auto-entreprise, le graphiste freelance est soumis aux mêmes obligations que l’ensemble des auto-entrepreneurs. Sur le plan fiscal, il est soumis au régime fiscal de la micro-entreprise. Néanmoins, il a la possibilité de choisir entre le régime de droit commun ou le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu.

L’auto-entrepreneur doit déclarer son chiffre d’affaires mensuellement ou trimestriellement selon la périodicité qu’il a choisie. S’il a choisi l’option prélèvement libératoire, il n’y aura qu’un seul prélèvement incluant à la fois l’IR et les charges sociales.

Par ailleurs, le graphiste disposant d’un tel statut doit aussi s’acquitter de ses cotisations sociales. Le calcul de celles-ci se base sur le chiffre d’affaires et sur la nature de l’activité de l’auto-entrepreneur. Le taux est de 13,80% pour les activités de vente/achat de marchandises, 23,70% pour les prestations de services artisanales et commerciales et 24,20% pour les activités libérales.

À noter qu’en tant que micro-entrepreneur, le graphiste indépendant est aussi dispensé de TVA.

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