Le métier d’expert foncier est l’un des plus réglementés en France. Il s’agit souvent d’indépendants qui se déplacent sur le terrain et qui ont des connaissances généralistes dans le droit des propriétés. Cela peut paraître banal, mais pour porter le titre d’expert foncier, il faut être inscrit au CNEFAF (Conseil National de l’Expertise Foncière Agricole et Forestière) qui, en échange, est donc garant de vos compétences. L’utilisation du titre d’expert foncier sans autorisation de ce conseil peut être punie. Comment devenir expert foncier et obtenir ce statut restreint ?
Les missions de l’expert foncier : en quoi ça consiste ?
Le rôle de l’expert foncier l’amène à se déplacer sur le terrain aussi bien en milieu urbain que rural. Ce professionnel peut donc endosser plusieurs rôles. La majeure partie de son travail consiste à effectuer ce que l’on appelle des missions amiables. Elles consistent à se rendre sur un lieu précis à la demande, par exemple, d’entreprises, de sociétés, d’institutions ou d’un client privé. Suivant les instructions reçues qui doivent indiquer la profondeur de l’analyse, il faudra estimer des biens qui peuvent être de nature immobilière, mais également mobilière. Bien entendu, il est nécessaire de dresser un bilan mettant en avant les références et les calculs utilisés pour l’estimation. Voilà donc la majorité des interventions que l’on effectue en tant qu’expert foncier. Ces rapports peuvent entrer dans le cadre d’autres interventions que l’on peut également confier au professionnel foncier.
En effet, les missions judiciaires, effectuées dans le cas où une expertise s’avère nécessaire dans le cadre d’une confrontation au tribunal, peuvent se servir des rapports de missions amiables comme base pour une nouvelle étude. C’est souvent le cas pour rechercher ce qui a pu causer un incident à un endroit précis. Toute intervention dans le cadre judiciaire doit respecter certaines normes. Il convient de ne jamais dépasser le cadre de ces fonctions et de rester dans la peau du technicien.
Enfin, il existe les missions amiables contradictoires. Elles se situent entre les deux autres tâches qui peuvent être affectées à un expert. Elles ont effectivement lieu si un différend existe entre deux parties, mais qu’elles ne souhaitent pas se rendre devant les tribunaux. Faire appel à un professionnel foncier permet alors de proposer une solution que les acteurs peuvent accepter ou non.
Devenir expert foncier : les études et les perspectives d’avenir
Le fait de devoir se déplacer régulièrement en fait un métier où la disponibilité est importante. Pour toute intervention, il est indispensable de connaître les spécificités de ce qu’on évalue, en particulier pour une évaluation de dommages ou ce qui touche à l’aménagement durable. Dans la profession d’expert foncier, il est nécessaire de rester partial, particulièrement lorsqu’on agit pour régler des différents. C’est un travail qui incombe de grandes responsabilités. Par ailleurs, même si l’on pratique en tant qu’indépendant, le CNEFAF est garant de nos compétences et cela peut entraîner certaines pressions. Il faut répondre aux attentes ! Enfin, des connaissances poussées en droit, en juridiction et en économie sont indispensables et une formation d’expert immobilier s’avère de ce fait indispensable.
Quelles études ?
Pour devenir expert foncier, il est absolument nécessaire de suivre un parcours universitaire spécifique suivi de formations, ou de posséder une grande expérience dans certains domaines. Voyons en détail quelles étapes sont nécessaires pour prétendre au titre d’expert foncier.
Les détenteurs d’un bac+3, une licence donc, dans les domaines agricoles, agronomiques, juridiques et économiques doivent pouvoir justifier de 3 ans d’expérience dans l’expertise foncière. On peut donc ici s’orienter vers les nombreuses licences universitaires en France qui délivrent un tel diplôme. Les personnes ne possédant aucun de ces diplômes devront quant à elles justifier de non pas 3, mais 7 années d’expérience.
Autre cas : on peut suivre la voie du master, avec notamment le master professionnel manager des projets fonciers et immobiliers. Obtenir un master allonge la durée des études de base, mais réduit l’expérience nécessaire requise. Ce diplôme offre par ailleurs un plus haut niveau d’étude qu’une licence, avec les connaissances supplémentaires qui s’y rapportent.
Enfin, notez qu’il est possible de suivre une formation d’expert immobilier via des réseaux immobiliers sérieux. Proposant de vous former à différents métiers du marché de la pierre, vous serez pris en charge par de véritables professionnels afin d’apprendre les ficelles du métier d’expert foncier et d’acquérir les nombreuses compétences requises pour ce métier.
Qu’importe la voie choisie, le titre d’expert foncier nécessite l’inscription au CNEFAF et il est donc soumis à certaines conditions vérifiables sur leur site internet.
Le salaire
Les revenus d’un expert foncier débutant s’élèvent environ à 2500 euros bruts par mois. Cela peut varier en fonction des missions qui vous seront affectées.
Carrières et débouchés
Dans le métier, il est possible de se spécialiser dans un domaine spécifique tel que le droit foncier ou l’estimation immobilière. En parallèle, l’expert foncier possède de solides connaissances en droit, en économie et en juridiction. Une reconversion peut donc être envisagée dans plusieurs secteurs. Il est par exemple possible de devenir expert foncier dans le domaine agricole.
Trouver une école
L’acquisition d’une licence ne devrait pas poser de problème, dans le sens où les domaines touchés sont nombreux, comme le sont les universités qui proposent les diplômes nécessaires. Pour un master, il faudra s’orienter vers des écoles comme l’IHEDREA.