Devenir auxiliaire de vie, aider l’autre c’est s’aider soi

Qu’il évolue auprès de seniors, de malades, de personnes fragilisées ou dépendantes, en situation de handicap ou en difficulté sociale, l’auxiliaire de vie joue un rôle primordial dans la société. En France, 1,6 millions de personnes bénéficient de l’aide d’un auxiliaire de vie et selon les prédictions démographiques, le vieillissement de la population et l’arrivée à la retraite des enfants du baby-boom devraient faire passer à 4 millions le nombre de personnes dépendantes d’autrui d’ici 2040.

Les missions de l’auxiliaire de vie : en quoi ça consiste ?

L’auxiliaire de vie sociale ou AVS apporte son aide à des personnes malades ou situation de handicap dans l’accomplissement des gestes du quotidien. Selon les difficultés qu’elle rencontre, l’auxiliaire de vie peut assister la personne dont il s’occupe pour le lever et le coucher, la toilette et/ou l’habillement ou encore pour les soins d’hygiène qui ne sont pas infirmiers. L’AVS apporte également son soutien à ses patients en cas d’appareillage. Pour faciliter le quotidien du public dont il a la charge, l’auxiliaire de vie se charge également des travaux ménagers de la maison, de la préparation et parfois de la prise des repas. Il s’occupe aussi des démarches administratives de la personne avec son concours, ainsi que de ses courses et de ses sorties. L’AVS apporte surtout une compagnie indispensable à des personnes isolées. Le simple fait de discuter et de passer du temps avec une personne dépendante peut la soulager de ses difficultés.
Le temps de présence de l’auxiliaire de vie auprès de la personne aidée est en général de quelques heures à des moments bien précis qui l’exigent. L’AVS est amené à se lever très tôt et à se coucher très tard, week-end et jours fériés inclus.

Devenir auxiliaire de vie sociale : les formations et perspectives d’avenir

Il est aujourd’hui toujours possible de devenir AVS sans formation spécifique. L’activité se professionnalise toutefois de plus en plus et il est à présent recommandé d’être diplômé pour exercer le métier. Les personnes en situation de dépendance passagère ou permanente se tournent en effet davantage vers les AVS reconnus.

Les formations

Pour un niveau bac, vous avez également la possibilité de vous lancer dans un bac pro services aux personne et aux territoires ou bien dans un bac pro accompagnement, soins et services à la personne option A : à domicile.
Après la 3e, trois CAP vous sont ouverts : le CAP assistant technique en milieux familial et collectif, le CAP agricole services aux personnes et vente en espace rural et le CAP petite enfance.
Il existe également la Mention Complémentaire Aide à domicile, le titre professionnel d’assistant de vie aux familles (ADVF) et le diplôme d’Etat d’accompagnant éducatif et social (DEAES), qui remplace depuis 2016 le DEAVS (diplôme d’Etat d’auxiliaire de vie sociale).
Ce diplôme peut s’obtenir sur concours ouvert à tous les candidats âgés de 18 ans minimum et il est dispensé par des écoles publiques ou privées agréées. Equivalent au niveau CAP, il s’agit du premier niveau de qualification des aides à domicile. Cette formation dure de 12 à 24 mois et alterne 500 heures de formation théoriques pour 840 heures de formation pratique. Le DEAES repose à 70% sur un socle commun d’AES et à 30% sur l’enseignement d’une des trois spécialités qu’il propose : accompagnement de la vie à domicile, accompagnement de la vie en structure collective et accompagnement à l’éducation inclusive à la vie ordinaire.

Les qualités de l’auxiliaire de vie

Il est primordial que l’auxiliaire de vie sociale fasse preuve de patience, d’écoute et d’empathie envers la personne qu’elle aide. Elle lui apporte du réconfort au quotidien et doit pouvoir mettre de côté ses soucis personnels pour être pleinement présente. L’AVS aime nécessairement le contact humain et garde le sourire en toute circonstance. Elle doit aussi démontrer une certaine force physique, notamment pour les actes qui nécessitent de porter la personne aidée. Une certaine endurance est un atout pour tenir le rythme imposé par ce métier prenant. Enfin l’auxiliaire de vie sait s’adapter à la personne dont elle s’occupe et est réactive en cas de problème.

Le salaire

Le salaire de l’auxiliaire de vie sociale tourne autour du SMIC. Une compensation est toutefois prévue pour les heures travaillées les dimanches et jours fériés. Pour les AVS qui exercent dans la fonction publique territoriale, il existe également des primes et indemnités.

Carrière et débouchés

En complétant sa formation et son expérience, l’AVS peut prétendre au poste de technicien d’intervention sociale et familiale (TISF) et obtenir plus de responsabilités. Il peut aussi devenir aide médico-psychologique ou aide-soignant.

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