La création d’entreprise est le rêve des nouveaux diplômés et des entrepreneurs. De nombreuses étapes s’avèrent incontournables, à ne citer que le statut du porteur de projet. Certains choisissent de devenir travailleur indépendant si d’autres adoptent le titre d’auto-entrepreneur. Suivez ce guide pour prendre la bonne décision entre le portage salarial ou la création d’entreprise individuelle.
Qu’est-ce que l’auto entreprise ?
L’auto-entrepreneur, également appelé micro-entrepreneur, désigne un particulier qui met en œuvre un projet de création d’entreprise individuelle. Il s’agit d’un statut permettant de bénéficier d’un régime social simplifié et fiscal de manière optionnelle. En ce qui concerne les chiffres d’affaires, le plafond s’élève à 72 600 € pour les activités liées aux prestations de services. Quant aux à l’achat et revente de marchandises, le montant ne doit pas dépasser 176 200 €.
Avantages de l’auto entreprise
Le statut d’auto-entrepreneur offres plusieurs atouts non négligeables.
Statut ouvert à tous
Ce statut s’adapte aux activités commerciales, artisanales et libérales. De plus, il convient à tous les particuliers de toutes les catégories d’âge : nouveaux diplômés, demandeurs d’emploi, chômeurs et retraités. A savoir que les salariés et fonctionnaires peuvent également créer leur propre auto-entreprise.
Procédures simplifiés
En créant une auto-entreprise, le porteur de projet n’est autre que le dirigeant. Il n’est pas nécessaire de rédiger de statuts ni de réaliser des apports. De plus, aucune annonce légale n’est à publier. Afin d’obtenir le statut, il suffit de remplir les formulaires disponibles gratuitement sur le site web de l’URSSAF. En cas de déménagement ou de modification des chiffres d’affaires, le dirigeant n’aura pas à déplacer. Les actualisations de toutes les informations sur l’auto-entreprise sont faisables en ligne. L’ouverture d’un compte bancaire professionnel s’avère utile uniquement lorsque les revenus de l’auto entreprise dépassent de 10 000 € pour deux années qui se suivent.
Comptabilité allégée
L’auto entrepreneur n’est en aucun cas obligé d’engager un expert-comptable ou de monter une équipe comptable, surtout s’il dispose des connaissances solides en comptabilité. La tenue d’un simple livre de recettes s’avère suffisante, sans effectuer de bilan ni de compte de résultat. Il convient de noter les détails de chaque recette de manière chronologique : date, motif, montant, client, etc.
Régime au choix
L’auto-entrepreneur peut sélectionner l’un de ces régimes.
- Le régime micro-social simplifié : Il garantit des règlements simplistes sur le paiement des cotisations sociales. Le montant à payer, mensuel ou trimestriel, est défini en fonction des recettes de l’auto entreprise. Selon la nature de l’activité, l’abattement forfaitaire est de 34%, 50% ou encore 74%.
- Le régime micro-fiscal : Il désigne un versement libératoire calculé en fonction de l’impôt sur le revenu. L’URSSAF considère un taux proportionnel allant de 12,80% à 22,2%. Ce qui dépend de la nature de l’activité professionnelle. Pour le calcul de son impôt sur le revenu, l’auto-entrepreneur est ainsi soumis au régime micro-fiscal.
Dans le cas où l’auto entreprise n’arrive pas encore à générer des revenus, l’auto-entrepreneur n’acquitte pas d’impôts ni de cotisations sociales.
Inconvénients de l’auto entreprise
Le statut d’auto-entrepreneur présente quelques points faibles. Avant de prendre la bonne décision, il convient de considérer quelques informations importantes.
Activités juridiques et immobiliers exclues
L’entrepreneur individuel n’est pas totalement libre dans le choix de ses activités professionnelles. Le statut de micro entrepreneur ne permet pas d’exercer des métiers juridiques et immobiliers. Si un particulier souhaite opérer dans la location d’immeubles professionnels ou des habitations pour les étudiants, il convient d’adopter un autre statut.
Charges coûteuses
Alors que les entreprises ne paient les cotisations sociales et impôts qu’en fonction de leurs bénéfices, les montants à acquitter dépendent du chiffre d’affaires pour une auto-entreprise. Même si les revenus deviennent très limités en période de crise par exemple, les charges sociales et fiscales restent inchangées.
Couverture sociale faible
Le montant des indemnités journalières des entrepreneurs indépendants est moins élevé que celui des salariés. Ce qui est dû de l’unique personne engagée dans le paiement des cotisations sociales, d’où le porteur de projet lui-même. Par contre, pour les entreprises classiques, les dirigeants et tous les salariés acquittent tous des cotisations. En ce qui concerne la retraite, l’auto entrepreneur doit réaliser un chiffre d’affaires bien défini pour ensuite bénéficier d’un paiement trimestriel.
Qu’est-ce que le portage salarial ?
Depuis quelques années, le portage salarial devient tendance pour les entrepreneurs en quête d’indépendance dans leur activité professionnelle. Il s’agit d’une forme d’emploi réservée aux indépendants qui souhaitent conserver le statut de salarié. Rien qu’en France, plus de 90 000 professionnels misent sur le portage salarial.
Par définition, le portage salarial désigne un contrat tripartite entre une entreprise de portage, un porteur de projet, et un client. Trois types de contrats doivent être au rendez-vous :
- Une convention de portage est établie au préalable afin de déterminer clairement les modalités de la relation entre les trois parties ;
- Un contrat de travail pour présenter les conditions de travail et la rémunération du consultant porté. Ce qui concerne deux parties, dont le porteur de projet et l’enseigne de portage ;
- Un contrat de mission afin de résumer les détails des procédures sur la réalisation des prestations pour le client.
Avantages du portage salarial
Créer sa propre entreprise requiert certainement un investissement considérable. Afin de réussir son projet professionnel, garder le statut de salarié semble être une bonne idée.
Tous les profils acceptés
Les jeunes diplômés, consultants, retraités ou employés en quête de reconversion professionnelle peuvent demander une mission en portage salariale. Le porteur de projet est libre de choisir la nature de son activité, la durée mais aussi le coût. Ainsi, il peut choisir de signer un CDI ou un CDD. A titre de salarié, il perçoit une rémunération mensuelle en fonction de son chiffre d’affaires réalisés sur lequel la société de portage salarial prend sa commission. Aussi, les privilèges des salariés classiques sont valables : assurance santé, assurance chômage, retraite, etc.
Une garantie financière
Le portage salarial réduit le risque de faillite pour les créateurs de projet. L’entreprise de portage propose une garantie financière intéressante, permettant au porteur de projet de tester le marché. Un carnet d’adresses est déjà au rendez-vous pour repérer facilement les clients potentiels.
Gestion administrative complète
Recruter différents professionnels n’est plus nécessaire en choisissant le portage salarial. L’enseigne de portage assure les missions relatives à la bonne gestion du projet professionnel. Le porteur de projet est épargné des différentes déclarations, des facturations, des négociations avec les clients et surtout de la comptabilité.
Autonomie et flexibilité
Même si la société de portage garantit la gestion de la relation client, le porteur de projet reste libre de ses initiatives et de ses réalisations. Un emploi du temps flexible s’impose afin de laisser à l’entrepreneur l’opportunité de gérer son timing au quotidien, selon ses activités.
Les inconvénients du portage salarial
Bénéficier des droits de salarié mais aussi d’un accompagnement business s’avèrent sans doute intéressants. Cependant, ce dispositif présente quelques limites. Il est important de savoir que tous les métiers ne sont pas forcément éligibles. Vous aurez l’opportunité d’avoir le soutien d’une entreprise de portage uniquement si le taux journalier de votre activité dépasse 300 €.
Afin d’éviter les mauvaises surprises, le porteur de projet doit bien sélectionner la meilleure entreprise de portage salarial. L’enseigne devrait mettre en avant une garantie financière en guise de promesse de traitement identique du consultant aux salariés classiques. N’hésitez pas à prendre en compte l’ancienneté, les réalisations, les finances et les résultats de l’enseigne.
Que choisir entre le portage salarial et l’auto-entreprise ?
Réaliser un projet professionnel requiert un maximum de persévérance mais aussi de patience. Sans oublier de considérer les options administratives et juridiques possibles. Alors que vous souhaitez profiter d’un maximum de liberté pour atteindre vos objectifs, monter un auto-entreprise s’avère la meilleure alternative. De nombreux avantages sont au rendez-vous, à ne citer que la facilité des démarches administratives. Les inscriptions et les actualisations des informations sur l’enseigne s’avèrent possibles en ligne. Ce n’est pas tout ! L’auto-entrepreneur peut assurer lui-même la gestion de son activité. Ce qui n’empêche pas à ce professionnel indépendant de faire appel à un expert-comptable pour des études financières plus approfondies pour son micro entreprise. Il convient toutefois de prendre en considération les inconvénients de ce statut, comme la déduction des charges en fonction du chiffre d’affaires et non des revenus.
Par contre, si vous souhaitez garder le statut « salarié » pour de nombreuses raisons, le portage salarial ne risque pas de vous décevoir. Vous profiterez de l’expertise d’une véritable entreprise pour la rémunération, les avantages professionnels, les indemnisations de chômage, etc. L’enseigne-mère garantit également la tenue de la comptabilité de l’activité professionnelle du porteur de projet, mais aussi de la gestion de la relation-client. Sans oublier le droit aux formations. Tout au long de la préparation et de la mise en œuvre du projet, le travailleur bénéficie d’un accompagnement sur mesure.